Philippe Chauché à propos de l’oeuvre de Paule Tavera Soria : Le Mouvement du Temps

 

Elle sait ce qu’elle veut, et en même temps ne cesse de transformer ce qui semble à jamais figé sur la toile.

Les couleurs, les lignes, les éclats, les griffures, les fonds, tout ce qui se voit ou se devine, ne cessent de renaître sous son pinceau et son couteau.

C’est sa grande affaire. Celle du Mouvement du Temps.

Il n’est pas innocent qu’ici où là naissent pianos, violons, portées et métronomes, vérification s’il le fallait que la peinture est une musique. C’est bien pour cela qu’il faut voir ses œuvres avec son oreille, cela s’entend, cela s’écoute, et c’est ainsi que cela se voit, faute de quoi, on passe sans rien voir, même question que pour Cézanne qui flirte en permanence avec son art.

Le Mouvement du Temps, c’est la matière qui bouge et se transforme sous notre regard, c’est le sommeil des pigments que le peintre fait renaître.

Elle semble dire à ses toiles, levez-vous et marchez, et elles dansent !

Philippe Chauché
Auteur et Journaliste.
(Avignon, 2011)